Paradoxalement, Milano est un nom très important pour Alfa-Romeo, mais n'a jamais été utilisé pour nommer une voiture. Jamais ? Rien n'est moins sûr ! Car du côté des Etats-Unis, il a bien existé une Milano qui ne nous est pas étrangère. Connue chez nous comme Alfa 75, cette dénomination n'a pas été retenue pour le marché américain.
Je n'ai pas réussi à trouver la raison pour laquelle la 75 a été rebaptisée Milano aux USA. Le chiffre 75 n'était-il pas assez vendeur outre Atlantique, ou Milano sonnait-il plus italien ? Si quelqu'un a la réponse, qu'il se manifeste !
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Alfa-Romeo s'implanta aux Etats-Unis dans les années 50, mais la firme n'a jamais fait de miracle sur ce marché, malgré le capital-sympathie dont elle bénéficiait. En 1986, Alfa lance la version américaine de la 75, présentée l'année d'avant en Europe, en espérant surfer sur le succès des voitures européennes très en vogue à cette époque (la percée de la Saab 900 étant le plus bel exemple).
Pour sa traversée de l'Atlantique, la 75 n'a pas été bouleversée. Au programme : Appellation Milano à la place de 75, gros boucliers à absorption de chocs et clignotants latéraux, offre réduite au V6 2.5L de 158ch, et cure d'équipements supplémentaires. Trois niveaux d'équipements étaient proposés : Silver, Gold et Platinum.
Dès l'année suivante, en 1987, le V6 Busso de 2.5L se voit accompagné de son grand frère de 3.0L et 188ch.
Malheureusement, la Milano ne trouvera pas plus de succès aux USA que les autres voitures frappées du biscione qui l'ont précédées. Sa commercialisation s'arrête en 1989 (je n'ai réussi à trouver aucun chiffre concernant ses performances commerciales de 1986 à 1989). Alfa-Romeo persistera à imposer la 164, mais la marque jette l'éponge en 1995 et quitte le sol américain. Au jour ou j'écris cet article, elle n'y est toujours pas retournée.
Ci-dessous, une petite vidéo dénichée sur YouTube nous présentant l'essai effectué par la célèbre émission américaine MotorWeek en 1988. L'image et le son laissent à désirer, mais cette vidéo est très enrichissante. Et les essayeurs américains en viennent aux mêmes conclusions que les européens : moteur fabuleux, mais comportement routier en retrait.
Pour finir, vous souvenez-vous que la dénomination Milano aurait du être utilisée sur la troisième génération de la Giulietta présentée fin 2009. Ce n'est que quelques jours avant sa présentation officielle que ce nom a été abandonné, suite aux nombreuses protestations d'ouvriers italiens. Ces derniers déploraient en effet que cette voiture prenne le nom de la ville lombarde, alors qu'une autre usine du groupe Fiat (Cassino, dans la province de Frosinone) avait été choisie pour sa fabrication.
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